Le 21 septembre dernier, la Positive AI Community se rassemblait autour d’un webinaire sur l’impact des IA génératives, qui a réuni plus de 230 collaborateurs des entreprises membres de l’association. À cette occasion, François Candelon, Directeur Associé Senior et Directeur monde du BCG Henderson Institute – think tank du BCG – a présenté les résultats de la récente étude du BCG sur l’intérêt et les limites de l’usage de l’IA générative au travail.
Presque un an après la naissance de ChatGPT, l’adoption de cette nouvelle technologie dans le monde du travail appelle à une réflexion en profondeur pour les dirigeants d’entreprise.
GPT-4 : entre gain de créativité et perte de valeur… la frontière est fine
“On s’aperçoit que l’IA combinée à l’humain est extrêmement performante sur la partie créative », François Candelon, BCG
Premier enseignement : lorsque l’IA est utilisée à bon escient, plus de 90% des participants ont amélioré leurs performances avec GPT-4 à des fins d’idéation créative (par exemple : améliorer le design d’un produit). Ils ont également convergé vers un niveau de performance 40% supérieur par rapport à ceux travaillant sur la même tâche sans l’outil.
Mais les résultats décrivent néanmoins un paradoxe : bien que ChatGPT parvient à trouver des idées plus approfondies, et donc jugées meilleures, la diversité des idées est, quant à elle, moins importante que celles imaginées par des humains. Environ 70% des participants pensent ainsi qu’une utilisation intensive de Chat GPT-4 peut étouffer leurs capacités créatives au fil du temps.
Enfin, si les consultants semblent se méfier de l’IA dans les domaines où elle peut apporter une réelle valeur ajoutée, à l’inverse, ils ont eu tendance à lui faire trop confiance dans ceux relevant de tâches plus complexes (par exemple : définir une stratégie d’entreprise), qui ne fait pas partie des compétences actuelles de l’outil. Ainsi, ceux ayant utilisé GPT-4 pour une tâche en dehors du périmètre auquel elle répond, ont obtenu de moins bons résultats (-23%) que ceux qui n’ont pas utilisé l’outil.
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De la nécessité d’une conduite du changement au sein des entreprises
Selon les conclusions de l’étude, ces premiers résultats semblent indiquer qu’il est plus que jamais nécessaire pour les entreprises de mettre en place une stratégie d’accompagnement au changement en interne. Et ces prises de décision ne se feront pas sans le rôle clé des dirigeants d’entreprise. En effet, ils doivent être amenés à précisément réfléchir aux tâches qui peuvent bénéficier ou être endommagées par l’IA générative au sein de leur organisation.
Plusieurs leviers d’actions ont été notamment identifiées par les auteurs de l’étude :
- La mise en place d’une stratégie de données pour rester compétitif,
- La réalisation de tests et d’expérimentations continue sur les outils d’IA, à mesure que la technologie évolue,
- La mise en œuvre d’une stratégie RH et de management pour identifier les nouveaux métiers de l’IA impliqués (tels que les Prompt engineers), cultiver la complémentarité “humain-IA” et favoriser l’apprentissage de ces outils en interne.
Et peut-être plus important encore, les dirigeants doivent continuellement revoir leurs décisions à mesure que la frontière des compétences des intelligences artificielles avance.
La Positive AI Community, une communauté d’échanges pour les membres de l’association
Cet événement – à l’image de ceux prochainement organisés – s’inscrit dans la lignée des engagements de l’association, qui visent à créer un espace d’échange et de partage de bonnes pratiques. La Positive AI Community a pour but de devenir la communauté de référence sur tous les sujets d’IA éthique pour progresser collectivement sur l’application de d’intelligence artificielle responsable au sein des organisations.
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