L’IA connaît des progrès remarquables 

Au cours des dernières décennies, l’intelligence artificielle connaît une expansion remarquable dans de nombreux champs d’application : 

  • reconnaissance d’images, 
  • traitement de la parole (Siri, Alexa, Sounhound) 
  • Langue naturelle (traduction, synthèse, résumés, Q&A, …)
  • Jeux (dames, échecs, bricks, go, poker, starcraft,…) 
  • Aide à la décision (banque, finance, santé,…) 
  • Recommandations, publicités personnalisées,..
  • Science (AlphaFold, astrophysique,…) 

Cependant, avec l’avènement de l’IA générative, des failles apparaissent à mesure que les progrès accélèrent. Bertrand Braunschweig résume ainsi “cinq murs de l’IA” – les facteurs sur lesquels l’IA a des impacts – notamment dans la confiance, l’énergie, la sécurité, les interactions humain-machine, l’inhumanité. En outre, les grands modèles de langage (LLM) qui reposent en grande partie sur du deep learning, tels que ChatGPT, peuvent être source d’erreurs et générer : 

  • De la toxicité 
  • Des biais de stéréotype, équité 
  • Des manques liés à la robustesse vis-à-vis des attaques adverses / OOD 
  • Le non-respect de la vie privée 
  • Des problèmes éthiques 
  • Des hallucinations (inventions) 
  • Un non alignement avec les décisions des utilisateurs 

Vers une IA de confiance

Le projet de réglementation européenne de l’intelligence artificielle, actuellement en cours de négociation, propose que des systèmes d’IA soient analysés et classés en fonction du risque qu’ils présentent pour les utilisateurs. 

Le sujet de la confiance est le sujet principal dans la réglementation européenne”, souligne Bertrand Braunschweig.

Les principes posés par l’Union européenne visent ainsi à veiller à ce que les systèmes d’IA utilisés dans l’UE soient sûrs, transparents, traçables, non discriminatoires et respectueux de l’environnement. En outre, pour qu’un système d’IA soit dit responsable et de confiance, il est nécessaire de prendre en compte ces trois dimensions, rappelle l’expert :

  • La dimension technologique, englobant la robustesse et la fiabilité des systèmes.
  • Les interactions avec les individus, incluant des aspects tels que l’explicabilité, la surveillance, la responsabilité et la transparence.
  • La dimension sociale, abordant les enjeux liés à la vie privée et à l’équité.

Le Parlement européen, définit les systèmes d’intelligence artificielle comme étant un “système informatique qui est conçu pour fonctionner avec différents niveaux d’autonomie et qui peut, pour des objectifs explicites ou implicites, générer des résultats tels que des prédictions, des recommandations ou des décisions qui influencent des environnements physiques ou virtuels.